Depuis quelques semaines, toute la France semble s’intéresser, comme par magie, à la précarité dans le monde du travail. La situation n’est pourtant pas nouvelle, mais le projet de loi « Pour l’Egalité des chances » n’a fait que mettre en évidence une peur commune : la peur de l’avenir, de l’inconnu.

Aldebert a écrit une chanson qui me semble illustrer à merveille les abus auxquels on assiste :

Ca y est, j'ai trouvé du travail
Sélectionné sur entretien.
Je vais pouvoir faire ripaille
"Faut fêter ça", c'est super bien.
Je dépense tout sans me soucier
Car je sais que le mois prochain
Je serai enfin salarié
Plus de galère, ça fait du bien. 

Refrain :
Un contrat merveilleux
A deux cent cinquante heures par mois
Mais estime toi heureux
Il y en a beaucoup derrière toi.

Je relis à fond le contrat
Emploi Jeune que l'on me propose.
Il y a des mots que je ne comprends pas
Médiateur socio-machin-chose.
Depuis l'temps que j'ouvre des lettres
Qui commencent par "j'ai le regret de..."
Depuis l'temps que l'on me répète
Qu'un emploi stable y'a pas mieux.

Refrain

Dès le premier jour je m'dis "tiens tiens
Ce n'était pas vraiment ce que
L'on m'avait dit à l'entretien
Ca sent plutôt le plan foireux".
On m'avait dit "animation"
Je me retrouve derrière un bar.
On m'avait dit "évolution"
Je rentre de plus en plus tard.

Refrain

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